L'altitude modifie énormément les capacités de l' Homme ; plus un Homme monte haut, plus il éprouve des difficultés à effectuer certaines actions comme marcher et surtout respirer.
L’ altitude agit surtout sur l'organisme par la diminution de la pression partielle de l'oxygène dans l'air inspiré, par la diminution de l'air totale, par l'abaissement de la température et par l'action du
rayonnement solaire. Il s'en suit une hyperventilation, c'est à dire une augmentation de la respiration, une tachycardie (augmentation de fréquence cardiaque) et une augmentation du nombre de globules rouges dans le sang
(polyglobulie) pour réagir à l'hypoxie.
1 % des personnes séjournant en altitude ont des problèmes graves. Les symptômes provoqués se manifestent dès 3.000 mètres et ne concerne donc pas que les "Himalayistes". Ce qu'on appelle la pression
partielle en oxygène est divisée par deux au sommet du Mont Blanc et par quatre au sommet de l'Everest.
Qu'est ce que le "mal aigu des montagnes"?
Le "mal aigu des
montagnes" touche presque toutes les personnes allant en haute altitude.
En dessous de 3000 m il est très rare qu'une personne souffre de ce mal ; en
effet il n'apparaît le plus souvent qu'à partir de 3000/3500 m. Le "mal
aigu des montagnes" est dû à une mauvaise acclimatation à l'altitude
à cause du manque d'oxygène.
Quelles sont les conséquences du
"mal aigu des montagnes"?
Le "mal aigu des
montagnes" peut avoir des conséquences mineures, qui ne sont toutefois
pas à négliger, et très graves, qui peuvent entraîner la mort du sujet
atteint.
Les signes bénins de ce
mal sont:
- des maux de têtes, chez 59% des gens
- une respiration courte, chez 59% des gens
- des insomnies, chez 45% des gens
- de la fatigue, chez 40% des gens
- des nausées, chez 12% des gens
Certaines personnes ne savent pas qu'elles souffrent du "mal aigu des montagnes" : lorsqu'elles ont ces symptômes, elles pensent qu’ils sont dus à une mauvaise alimentation, au soleil ou à
l'inconfort du refuge. Comment prévenir le "mal aigu des montagnes"?
La première chose à ne pas faire est de vouloir monter tout de suite le plus haut possible. En effet, il ne faut pas perdre de vue que l'acclimatation à l'altitude se fait de façon progressive et il ne faut donc
pas hésiter à allonger les périodes de marche d'approche. Ainsi "se hâter lentement" permet de "monter plus haut". Toutefois, l'altitude atteinte doit être suffisante pour déclencher les mécanismes
d'acclimatation. Ainsi, pour faire le Mont Blanc, on recommande d'avoir fait au préalable 3 courses de haute montagne dont deux 4000, précédées d'une nuit
en refuge à 3500 m.