Ce type d’avalanche concerne les manteaux neigeux composés, en totalité ou grande partie, de grains ronds. Le risque de déclenchement est directement lié à la présence d’eau sous forme liquide.
Des différents types d'avalanches, l'avalanche de neige humide est la plus lente, mais la neige est très dense et peut par conséquent provoquer des dégâts importants.
Description
Zone de départ : Le départ est souvent ponctuel.
Cependant, il présente une cassure linéaire dans le cas où l’humidification n’est que partielle et concerne un manteau présentant une structure de plaque : localement, de la cohésion de frittage de la neige encore sèche peut subsister ; il s’agit alors d’une avalanche mixte de neige sèche et de neige humide.
Zone de dépôt : Une avalanche de ce type laisse un dépôt très caractéristique composé de boules plus ou moins grosses de neige très dense.
Déclenchement
C’est l’augmentation de la teneur en eau liquide qui est à l’origine des départs : plus une couche de neige contient d’eau liquide, moins elle a de cohésion.
En cas de pluie ou de fonte sans soleil (par exemple par ciel couvert avec une température nettement positive), l'humidification concerne tous les versants simultanément jusqu'à une certaine altitude.
En cas de fonte due au soleil, les versants concernés sont ceux suffisamment réchauffés par le soleil. Ils suivent donc sa course selon l’heure de la journée et la saison. En début d'hiver (novembre à janvier), la fonte due au soleil ne concerne que les pentes plein sud et raides. Puis, au printemps, elle concernera au cours de la journée les versants est puis sud puis ouest. En fin de saison, toutes les orientations, toutes les inclinaisons, voire toutes les altitudes seront concernées.
Conséquences pour les pratiquants
Les avalanches de neige humide ne provoquent pas un grand nombre d'accidents : elles se déclenchent alors que la neige est lourde et peu agréable à skier, la fréquentation hors piste est donc réduite. De plus, les conditions favorables à leur départ sont plus simples et apréhendables qu'en neige sèche. D’autre part, en général, l'avalanche de neige humide qu'un skieur déclenche ne se décroche pas au-dessus de lui, mais sous ses skis : soit il n'est pas emporté, soit il reste en surface avec en conséquence un risque de décès beaucoup plus faible. Enfin, la vitesse des avalanches de fonte est plus faible, ce qui laisse, dans certains cas, le temps au skieur de s’échapper de la zone d’écoulement. Quant aux grosses avalanches qui atteignent le fond des vallées, à moins d'avoir un volume exceptionnel, elles suivent le plus souvent des trajectoires bien connues et répertoriées où il n'y a pas d'habitation.