Ces avalanches se déclenchent pendant ou peu après d’importantes chutes de neige. Elles peuvent donc se produire à n’importe quel moment de la journée.
Description
Zone de départ. Dans une pente raide, si une petite portion de neige s'effondre, amorçant un début de glissement vers l'aval, elle entraîne alors la neige présente sur son parcours. C'est un départ ponctuel, « en poire ». Mais l'amorce de l'avalanche de neige récente provient aussi fréquemment de la rupture naturelle d'une plaque sous le poids des précipitations. Dans ce cas, la structure de plaque peut être préexistante à la chute ou alors se former pendant la chute (différence de température, vent). Présentant alors une cassure linéaire, elle a initialement une plus grande largeur et donc un volume plus important.
Zone de dépot La neige s’accumule le plus souvent en un cône. Son volume peut être très important et les dégats occasionnés considérables. L’aspect du dépôt sera différent selon la qualité de la neige (sèche ou humide).
L'avalanche de neige récente sèche laisse souvent un dépôt peu visible voire invisible, d'autant plus qu'il est très souvent recouvert par les chutes de neige en cours. Par contre, s’il s’agit de neige récente humide, le dépôt sera formé de boules plus ou moins visibles selon la quantité de neige mobilisée et la topographie du lieu.
Déclenchement
Ces avalanches se déclenchent spontanément lors de précipitions neigeuses.
Les avalanches de neige récente sèche : en cas de forte intensité de précipitations, l'édifice instable de fragiles cristaux de neige grandit trop rapidement, jusqu'à la rupture.
Les avalanches de neige récente humide : en cas de présence de neige fraîche ou très récente (neige poudreuse vieille de quelques jours au maximum), les avalanches se déclenchent rapidement après le début de l'humidification. En général, elles n'emportent que cette couche de neige meuble. La grosseur des avalanches est donc liée à l'épaisseur de neige récente. Si l'humidification est due à la pluie, il se produit alors une crue avalancheuse peu après le début des précipitations : de très nombreuses avalanches se déclenchent en peu de temps (environ une heure) aux altitudes où il pleut, puis l'activité avalancheuse diminue rapidement.
Cas particulier de poudreuse avec aérosol
Une des particularités de l'avalanche de neige poudreuse est l'apparition possible d'un aérosol lorsque certaines conditions sont réunies : fortes précipitions de neige légère et froide, angle et longueur de pente suffisants.
Dès que la coulée de neige a une vitesse suffisante, elle provoque à l'avant des turbulences dans l'air, qui soulèvent des particules de neige très légères. Ce mélange d'air et de fines particules de glace est un « gaz » plus lourd que l'air, qui s'écoule très rapidement vers l'aval, appelé aérosol.
Les avalanches sont alors très spectaculaires.
Dès que la coulée de neige a une vitesse suffisante, elle provoque à l'avant des turbulences dans l'air, qui soulèvent des particules de neige très légères. Ce mélange d'air et de fines particules de glace est un « gaz » plus lourd que l'air, qui s'écoule très rapidement vers l'aval, appelé aérosol.
Les avalanches sont alors très spectaculaires.
L'avalanche de neige poudreuse avec aérosol est donc constituée d'une coulée de neige, comme toute avalanche, précédée d'un écoulement aérien : l’aérosol.
Cet aérosol peut atteindre des vitesses de 100 à 200 km/h, voire plus. Par l'effet de surpression/dépression qu'il exerce à son passage, il est très destructeur. Il provoque également la noyade par inhalation des cristaux de glace en suspension dans l’air.
À cause de sa très grande vitesse et de sa faible densité, l'avalanche de neige poudreuse, surtout l'aérosol, a tendance à se déplacer en ligne droite sans se soucier du relief. L'aérosol parcourt en outre une distance souvent bien plus importante que la coulée.
Conséquences pour les pratiquants
Les victimes de ces avalanches sont peu nombreuses. En effet, le très mauvais temps qui règne pendant la crue avalancheuse de neige récente est défavorable à la pratique de la montagne hivernale. De plus, les habitations en zone de montagne sont très rarement implantées dans les couloirs d’avalanche naturels connus ni sur leurs trajectoires (ceci pour des raisons historiques et même réglementaires depuis 1995 par le biais des PPR - Plans de Prévention des Risques). Enfin, les conditions nivo-météorologiques à l’origine de ces avalanches sont le plus généralement prévisibles, d’où des mises en alerte possibles. Toutefois, ces avalanches provoquent parfois des dégâts dans les villages lors de certaines situations hivernales atypiques, comme en février 1999 (Haute-Savoie : Montroc, Valais : Evolène, Autriche : Galtür).
En période de mauvais temps, il peut être tentant d'aller en forêt. Attention en cas de risque de grosses avalanches de neige récente : une avalanche se déclenchant au-dessus de la limite supérieure de la forêt ne sera pas arrêtée par cette dernière et pourra même l'emporter en partie, voire totalement.